"Je ne prétends absolument pas que les EM soient le remède miracle à tous les problèmes de la Terre......et pourtant avec la technologie EM est né un mouvement qui comptera dans l'histoire de l'humanité." Téruo Higa, l'inventeur des EM.

LA TERRE : UN ÉCOSYSTÈME A RESPECTER

Aujourd'hui, environ 60% des terres cultivées sont stériles, dépouillées de toute vie microbienne tuée par des méthodes de cultures (intrants chimiques, sols laissés à nu, labour...) non respectueuses de ces formes de vie indispensables. En effet la terre a été longtemps considérée comme un simple support inerte. En réalité, c'est un écosystème en lui-même, un des plus importants puisqu'il est à la base de la chaîne alimentaire : c'est l'estomac des plantes. L'action des micro-organismes est essentielle à son fonctionnement. Un sol en bon état en contient un milliard par gramme.

"Dans une poignée de bonne terre, il y a plus de petits êtres vivants que d'humains sur la Terre entière." (Francé-Harrar 1957)

LES MICRO-ORGANISMES EN GÉNÉRAL

C'est leur action qui a rendu la planète vivable pour nous, et ils ont participé de façon significative à l'ensemble de l'évolution. Ce sont les seuls êtres vivants (bactéries) qui soient capables de produire de la substance organique à partie de la matière inorganique, sans eux, la vie n'existerait pas. A notre service, certains d'entre eux permettent de transformer le jus de raisin en vin, le houblon en bière, le blé en pain, le lait en fromage, les plantes en extrait fermenté... Ils contribuent à notre bonne digestion (flore intestinale, lactobacillus bifidus...).

Dans la terre, véritables petites usines biochimiques, ils transforment les éléments (minéraux, matières organiques...) en nutriments assimilables par les plantes. De plus, la teneur en azote des cadavres des micro-organismes multiplie par deux la quantité de matière nutritive d'un sol fertile et vivant.

"A l'instar des chameaux, les micro-organismes peuvent absorber plus d'eau qu'ils n'en ont besoin dans l'immédiat : le surplus est restitué, en cas de sécheresse, à l'environnement, au sol et aux plantes." (Tompkins/Bird 1989)

Ils se classifient en trois grandes familles :

  • La première regroupe les micro-organismes responsables de la dégénérescence, de la putréfaction, de l'oxydation. Lorsque ces phénomènes prennent trop d'ampleur, ils entraînent le milieu vers la maladie (augmentation de l'entropie, perte d'énergie). Les plantes s'affaiblissent et deviennent sensibles aux agressions des ravageurs. Cette famille représente environ 10% de l'ensemble des micro-organismes.
  • La deuxième est constituée par les micro-organismes responsables de la régénération, de la fermentation, de l'anti-oxydation, qui entraînent le milieu vers la vitalité et la bonne santé (inversion de l'entropie, enrichissement en énergie). Les plantes sont parfaitement nourries, leur système immunitaire renforcé, elles résistent aux maladies et parasites. Comme la première famille, elle représente environ 10% de l'ensemble.
  • La troisième famille, dont les membres sont les plus nombreux (80%), regroupe les micro-organismes neutres. Ils suivent l'orientation décidée par les deux premiers groupes : vers la maladie si la première famille est prépondérante, vers la santé si la deuxième famille est dominante.

Les micro-organismes sont les organes de contrôle de la nature, ils régénèrent ou décomposent suivants les besoins. Cependant, l'action de l'homme (pollution, gaspillage des ressources...) a rompu cet équilibre harmonieux, l'apport des EM aide à le rétablir.

LES EM ET LEURS CHAMPS D'ACTION

Définition des EM

C'est une solution liquide contenant un mélange de plusieurs dizaines de souches de micro-organismes aérobies et anaérobies. Ils sont principalement composés de bactéries photosynthétiques, d'azotobacters, de levures, de champignons, d'actinomycètes et de bactéries lactiques, ces dernières représentant la masse la plus importante. La grande innovation de T. Higa est la découverte que ces petits êtres vivants pouvaient vivre en équilibre, les uns vivant des métabolites produits par les autres et vice-versa.

Exemple : Les azotobacters ont besoin d'oxygène pour vivre (aérobies) et produisent de l'azote, les bactéries photosynthétiques ont besoin d'azote (anaérobies) et produisent de l'oxygène. Ils coexistent, simultanément ou de façon alternée, dans la terre qu'ils enrichissent.

Ces différentes souches de micro-organismes, qui sont toutes bénéfiques à la vie, sont naturellement présentes dans la nature et ne sont pas modifiées génétiquement.

La fermentation

Sous l'action des EM, les matières organiques (compost, engrais vert, fumier...) sont soumises à un processus de fermentation analogue à celle qui a lieu lors de la fabrication de la choucroute. Il en résulte une production de nombreuses substances bio-actives telles que des acides organiques, des alcools, des minéraux, des sucres, des acides aminés, des enzymes, des vitamines, des antibiotiques, des anti-oxydants... Ces transformations ne produisent aucuns dérivés nuisibles (tels que ammoniac, méthane...). Au contraire, les biogaz existants sont dégradés.

Ces différentes substances bioactives riches en énergie sont facilement réexploitables par les végétaux. Elles entraînent une meilleure fertilité, accroissent la rétention d'eau des sols, fortifient les plantes et renforcent leurs défenses naturelles.

L'anti-oxydation

Les EM, en tant que micro-organismes structurants et régénérants, produisent des anti-oxydants. Ceux-ci combattent les radicaux libres, qui de nos jours sont trop nombreux et qui sont responsables de l'oxydation créant un milieu propice à l'apparition d'agents pathogènes (maladies), et de ravageurs.

Un milieu oxydé provoque une augmentation de l'entropie, qui génère une dispersion de l'énergie du sol, sous des formes de plus en plus pauvres, et donc moins profitables pour les végétaux. Les EM permettent une inversion de l'entropie, le sol s'enrichit (gain d'énergie), le milieu se régénère et retrouve vitalité et santé (la mesure du potentiel d'oxydo-réduction diminue).

La dépollution

Les EM transforment aussi les molécules chimiques, stockées dans les sols par l'apport d'intrants chimiques de synthèse (herbicides, insecticides, fongicides...) et permettent donc une dépollution des terres abimées par plusieurs décennies d'agrochimie intensive. Les métaux lourds sont un mets de choix pour les EM, ils libèrent ainsi de façon naturelle les sols de ces hôtes indésirables. Ils accélèrent également, de façon considérable, la dégradation naturelle des dioxines contenues dans la terre.

Les EM entraînent avec eux la grande masse des micro-organismes neutres, qui ainsi agissent tous dans le sens bénéfique de la fermentation et de l'anti-oxydation. Le nombre des micro-organismes nocifs est supplanté par celui des micro-organismes positifs. Les agents pathogènes (maladies) et les parasites ne pourront plus s'implanter facilement car ils préfèrent un milieu oxydé.

CONCLUSION

  • Les effets des EM
  • Un autre équilibre, amélioré, entre les micro-organismes de dégénérescence et de décomposition et les micro-organismes structurants et de régénération.
  • Une meilleure structure du sol.
  • Un humus régénéré, plus souple, perméable et enrichi par les substances produites par les EM.
  • Une meilleure capacité de rétention d'eau du sol.
  • Une meilleure croissance des plantes.
  • Une stimulation de la santé des végétaux.
  • Les plantes sont mieux protégées contre les maladies et champignons : les EM ayant déjà colonisé les surfaces foliaires des végétaux, les agents pathogènes auront plus de difficultés à s'y installer.
  • Une augmentation de la valeur biologique du compost.
  • Moins de moisissures.
  • Une diminution des processus de putréfaction.
  • Une inversion de l'entropie (le milieu ne perd plus d'énergie, la fermentation le fertilise).

Les EM ne sont pas un engrais. Pour une action durable sur la qualité du sol, il faut leur fournir de la matière organique sous forme de résidus végétaux (pailles, compost, tontes de pelouses, feuilles mortes...), de purins riches en azote (ortie, consoude), de fumier... Il est préférable aussi de leur fournir un "habitat" tel que la poudre de charbon de bois ou de zéolite, leur permettant de s'abriter lorsque les conditions extérieures leur sont défavorables (froid, sécheresse prolongée..).

Durant les trois premières années, les apports d'EM devront être réguliers, puis les micro-organismes s'implantant de façon durable dans le sol, un simple rappel ponctuel suffira. L'hiver, les EM s'enkystent (charbon de bois ou zéolite) et reprennent leur activité dés que la température du sol atteint 8°C.

Les EM sont aussi de précieux auxiliaires dans d'autres domaines que l'agriculture : l'élevage, le soin des animaux familiers, le bâtiment, les fosses septiques, le traitement de l'eau, le ménage... Cette liste n'est pas exhaustive.

Utiliser de l'EM, même à faible dose, contribue à restaurer l'équilibre de notre environnement vital et à agir positivement pour la Terre.

Pour plus d'informations sur les micro-organismes efficaces et leurs nombreuses applications, nous vous recommandons l'ouvrage d'Anne Lorch "Les micro-organismes efficaces au quotidien" paru aux éditions "Le souffle d'or".

Informations sur les EM d'après les travaux du Pr Higa.